Chapitre X - Bain chaud pour amour tendre

Je me réveillai toite seule dans le lit. En général, Seb se couchait très tard et je me levai tôt alors nous ne partagions pas beaucup de nuits. Mais hier, il était venu se coucher avant le lever de la lune et il m'avait câliné toute la soirée. Ça changeait nos habitudes, mais j'en avait bien profité. Et puis, ce matin, je ne l'avais pas entendu partir. J'avais demandé à mes "frères" mais personne ne l'avait vu. Je me préparai puis allai attendre dans l'entrée. Peut-être qu'il était déjà parti tout compte fait...

En voyant cette femme arriver en petite tenue avec mon maître, j'eus quand même une point de suspition. Elle avait beau être sa mère, c'était une spécialiste du sexe et elle n'aurais aucun problème à le... Mais ils revenaient du bain, alors je n'avais aucune raison de m'inquiéter.
Je m'étais déjà rapidement lavée mais je leur emboitai le pas. Je n'arrivais toujours pas à me repérer dans le château, c'était quand dur. Enfin, aprés avoir déambulé dans tous les couloirs, nous arrivâmes aux sources. La fumée qui en sortait ne me disait rien qui vaille. Je préfèrais grandemebt l'eau froide. Mais bref. Je me dishabillai et mis un pied dans l'eau...
Pour le sortir de suite ! C'était hyper brûlant. Je grimaçai mais, sachant que Seb me regardai, je me forçai à remettre ce pied. Ne pas utiliser mon pouvoir pour refroidir, ne pas utiliser...

M-M-Mais... Je m'étais tue pendant déjà un moment. Il fallait dire qu'être caressée par ses mains si douces, sous une eau d'une chaleur plus ou moins convenable, ça m'allait très bien. Et, même si j'aurais voulu lui rendre l'appareil, le voir se laver était aussi un spectacle des plus divertissants. Mais...
Il n'était pas obligé de me balancer dans l'eau sans prévenir ! Enfin bref. Même si je n'avais absolument pas besoin d'aide, je remerciai les serviteurs qui m'avaient repêchés. Je jetai un coup d'oeil à Seb, passionné par le décor. Soupirant, je me contentai de me laisse flotter en créant de petits tourbillons... Comment est-ce qu'ils pouvait être heureux dans une eau si chaude ? Mystère.
Enfin, après avoir barboté pendant environs une minute, je m'ennuyai. Alors, j'allai voir Seb qui avait fermé les yeux visiblement pour profiter de l'endroit. Je gelai l'eau autour de lui jusqu'à son menton, pour aller mordiller sa joue.

- Désolée, trop tentant, dis-je avant de laisser la glace fondre.

C'est vrai qu'on était bien. J'étais tout bien installée contre lui, chaque partie de mon corps touchait la sienne. Et puis, on était dans l'eau, c'était un plus. De plus, il avait vraiment un beau corps quand il était nu... Je rougis un peu en pensant cela. Mais il était vrai que, avec ses cicatrices, ses beaux cheveux, ses doigts longs et... Décrire chaque partie de lui en détails serait long et embarrassant. Je me contentais d'observer chaque morceau pour le garder en mémoire.

- Oui, mon coeur...

Brrr. Ca sonnait bizarrement dans ma bouche. Les petits noms amoureux, c'était franchement pas mon genre.

Il était étrangement attentionné... En fait, ça faisait un moment mais je ne m'y étais toujours pas habituée. Il fallait dire qu'on ne se voyait pas beaucoup plus qu'avant, et que cette relation était bien étrange. Je l'avais tellement espérer, maintenant que c'était vrai, c'était trop... Etrange.
Et puis, la lune était toujours rousse. Pourquoi toujours la lune rousse ? C'était elle qui m'avait valu mon premier surnom. Vu que toutes les nuits de lune rousse, je n'osais pas sortir de ma chambre. J'étais persuadée qu'elle était nocive... Je le suis toujours d'ailleurs.

- Si tu le penses... Moi je préfère les pleines lunes pâles...

J'avais dis ça en le serrant un peu plus contre moi. Les lunes rousses, ce n'était vraiment pas mon truc.

C'était agréable d'être portée comme ça... En fait, dès qu'il prenait soin de moi, je me mettais à fondre intérieurement. Mais il fallait avouer une chose : me retrouver seule avec lui me faisait toujours un peu peur. Ca restait un Dieu, donc un potentiel ennemi. Et un redoutable guerrier. Sans compter sa puissance lorsqu'il était en colère. Rien qu'à y penser, j'en avais peur.
Mais être prisonnière de ses bras, étouffée par ses baisers, c'était merveilleux. Je le regardai tendrement dans les yeux, heureuse. Non, il n'avait rien de menaçant, juste l'air... Amoureux.
Je passai mes mains derrière son cou, l'embrassant encore sur la bouche, les joues, le front, le cou. J'avais envie de poser mes lèvres sur chaque parcelle de peau, sur chaque endroit de son corps.

C'était vraiment trop niais ! Comment je faisais pour supporter ça ? Et aimer en plus !
Mais ses douces phrases à mon oreille... Avec sa voix reconnaissable entre mille... Ses cheveux qui chatouillaient ma peau... Et son regard si tendre... Comment résister ? J'avais envie de lui offrir tout ce que j'avais, tout ce qui pouvais le rendre heureux. Mais même ça ne suffirait pas. Je ne savais pas comment lui témoigner de tous mes sentiments.
A vrai dire, je pense qu'il ressentait la même chose pour moi. Ce qui me rendait si heureuse... Je me collai à ses lèvres, ne voulant plus m'en décrocher, mais je murmurai quand même :

- Laisse-moi dormir avec toi pour toujours.

Je fermai les yeux, mettant tous mes autres sens en éveil. Tout particulièrement mon toucher qui était un de mes sens "non-amélioré". Je sentais le sang couler dans ses veines, sous sa peau. Son coeur battre dans poitrine. Ses doigts fins sur mes omoplates. Ses lèvres sur les miennes, sa langue explorant ma bouche. Sa queue s'enroulant sur la mienne. J'étais définitivement prisonnière de ses bras. Mais je n'avais aucune intention de m'échapper.
Ses mots se glissèrent dans mes oreilles. C'était bon... Je ne voulais pas répondre. Juste continuer à l'embrasser pour toujours.

Il ne fallait pas qu'il oublie qui j'étais vraiment... Mais je ne voulais pas le décevoir. Je ne voulais pas qu'il arrête de me dire tout ces mots à l'oreille. Je voulais encore ses doux compliments et de son regard d'ange. Alors je continuai à l'embrasser sans cesse... Quand je me souvins d'un détails.

- Je crois que j'ai énormément de travail en retard.

A contre-coeur, je filai rapidement de sa délicieuse étreinte pour m'habiller prestement. Mes vêtements étaient un peu trop courts pour cette apparence. Avant de sortir en courant, je lui fis un petit clin d'oeil.

- Viens te coucher tôt ce soir, j'ai à te parler.

Je repris ma forme d'enfant une fois la porte fermée et, dans cette apparence plus agréable, je courus à mon bureau. J'avais VRAIMENT beaucoup de travail en retard.