Chapitre III : la tanière du loup.

" Qui sait, tu portais quoi comme type de robe ou de coiffures à l'époque? Ou même si tu avais un parfum spécial. "

Des détails superflus mais qui ont leurs importances.

" Tu me rappelle quelqu'un pour le coup. A l'époque je portais souvent une long veste bleu azur avec des fleurs de lys ainsi que de la fourrure en haut. Je portais également un pantalon et une chemise blanche, pour accentuer le côté pur, ou noire pour offrir un très beau contraste. Au niveau des bottes je gardais les même: des bottes à gros talons marron, avec un lacet de même couleur. Pour la coiffure, une queue de cheval avec une petite mèche sur le devant. Quand au parfum, une odeur de frais. "

Je la regarda penchant la tête, elle me disait vraiment quelque chose.

" Le monde? J'étais en France, dans le monde humain. Mais j'alternais entre le monde magique et celui des humains. Mais vraiment, tu me dis quelque chose... C'est dingue... Tu me diras j'ai trainé avec tout le monde: Reine, baronne, duchesse, servante... "

Je regarda le ciel, une nuit où la lune ressemblait à de l'or et ou le ciel était vraiment noir. Les aurores boréales semblent être de fines étoffes de lin.

" Une valse ça te dit? "

Je la regarda, ouvrant grand les yeux.

" Avec plaisir. "

Je me leva et lui fis signe de me suivre. Nous sommes ensuite entré dans la grande salle de la couronne, celle-ci était d'ailleurs posée sur mon trône, une lueur bleuté illuminée cette couronne de platine et de saphir. Le trône était gardé par deux golems noirs, endormi. Après avoir atteins le centre de la salle, j'envoya de la magie dans le piano qui commença à jouer puis je lui tendis ma main en faisant un révérence.

" M'accorderez-vous cette dance? "

Je claqua des doigts et un spectre se mit au piano jouant une musique de bal traditionnelle. Je lui attrapa sa main en jetant mes gants plus loin, je la caressa un peu et passa mon autre avant-bras au niveau de sa taille et la danse commença: Un deux trois, un deux trois un deux trois. C'estainsi que je valsa avec elle. Je ne la lâcha pas du regard et me remis à penser.

" Elle semble douée, mais pas si vieille que ça, je ne lui donne pas son millénaire comme moi. C'est encore une enfant de corps mais son esprit semble biiiiien plus vieux, connaissance uniquement. En terme de social, elle ne les fait pas. Je peux néanmoins sentir son aura magique, ça ne m'étonne qu'à moitié. Mais pour le moment, valsons juste. Je me demande lequel de nous deux fera le premier faux-pas. "

Je sentis une douleur me faire frissonner l’échine et ma queue de loup ainsi que mes oreilles sortirent toutes seuls du à la douleur et m'arrêta quelques seconde après.

" Humpf! Tu peux ranger tes griffes, ça chatouille. "

Mon sang devenait chaud, très. Ma régénération naturelle voulait agir mais avec ses griffes plantés dans ma peau blanche difficile de recréer les cellules de mon corps. Je lâcha sa main et mis mes deux mains au niveau de hanche.

" Fais vite, ma soif de sang reviens doucement. "

Je souffla lentement, mes traits animaux restèrent cependant car il y avait longtemps que je ne les avait pas montré. Je la regarda plus calme alors que mon corps se soignait de lui-même. Je continua à la tenir par les hanches puis je la regarda de manière neutre une fois qu'elle m'annonça son départ.
" Je vois, eh bien, puisqu'il en est ainsi, je vous souhaite la bonne soirée, dame Philiane. "

Je lui fit le traditionnel baise-main, très noble.

Elle partit et les lumières s'éteignirent tour à tour et le piano s'arrêta aussitôt, mes yeux brillèrent dans l'obscurité qui règnent et une silhouette se forma dans mon dos. Je soupira en fermant les yeux et me retourna vers Chalinka qui était apparue.

" Tu sembles contrarié de me voir.
- Blasé est le terme exacte, tu apparais maintenant qu'elle est partie.
- Tu es très perspicace.
- Que veux-tu réellement?
- Elle vient d'une famille très intéressante mon cher.
- Tu veux donc qu'on se côtoie, tu as quoi en tête?
- Leurs savoir.
- T'es à la bourre la vieille, ils n'ont pas plus de savoir qu'on le croit.
- C'est fort dommage nya. Moi qui voulait en savoir plus sur ton père.
- Tu ne le tueras pas.
- Pourquoi? "

Je la regarda d'un regard noir, plus noir que les ténèbres que cachent mon coeur. Elle se remit en forme féline et disparue.